
Jour 6
Y’a plus de suspense avec la photo de couverture qui spoile à fond, mais pour ceux à qui cela ne parle pas, ça va être une journée dédiée à la culture. En général, les lieux de culture sont ceux qui me surprennent le plus. Je n’en attends pas grand chose en y allant et j’en ressors toujours ébahi.
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais vous exprimer comme je suis content. Y’a des gens qui lisent mon blog ! Et j’ai des abonnés même ! LOURD !
C’est pas grand chose mais quand je vois que quelqu’un s’est attardé sur mon blog, ça me fait des papillons dans le ventre.
Revenons à nos moutons. Matin du sixième jour, on se prépare tranquillou pour une nouvelle journée qui commence … folkloriquement.
Le proprio de l’appart de Ludo débarque ! Je vous avais expliqué dans le jour 1-2 , qu’il n’était pas friand des invités surprises (s’il connaissait le nombre de gens différents qui sont venus en 1 seule semaine mouhahaha).
Soit, pour rester dans le thème des invités surprises, il y avait un souci de punaises de lit dans l’appart depuis quelques jours. Il est venu pour constater et pouvoir appeler les gens compétents pour éradiquer ce problème.
Par le plus grand des hasards, je m’étais réveillé tôt et j’étais dans la chambre de Ludo avec lui-même et Hugo. Quand Ludo entend le proprio entrer dans l’appart, il à ce regarde de « oh merde ». On suit sa directive de rester dans sa chambre porte fermée, mais pas verrouillée, ça fait chelou une porte fermée de l’intérieur alors que personne n’y est.
On entend que ça bouge pas mal dans l’appart, tous les autres colocs sont là, puis après 10 minutes, Ludo revient, soulagé. Il nous raconte que le proprio a fouillé toutes les chambres pour voir l’ampleur du machin et qu’en arrivant devant la sienne, il a décidé qu’il en avait vu assez pour se faire une opinion.
On a échappé au courroux du propriétaire tels des Sam Fischer. Pour ceux qui n’ont pas la ref, c’est un mec qui se cache dans la pénombre pour tuer des gens dans les jeux vidéos.
Est-ce une bonne comparaison du coup ? Non !
Comme dit plus haut, on se base sur la culture aujourd’hui.
Notre première étape est le MET (Metropolitan Museum of Art). Haut lieu de la culture, ce musée, un des plus grands du monde nous a réservé bien des surprises.
Une en fait : son prix.

Voilà, fin de visite pour nous.
Mais ça nous permet de nous balader un peu dans l’Upper East Side, un des quartiers un peu huppé (oui, j’ai regardé Gossip Girl…)

Pour la petite anecdote, la grande tour qu’on voit au fond, c’est le 432 Park Avenue, le troisième plus haut bâtiment de New-York derrière la One World Trade Center et l’Empire State Building. Il se trouve que c’est une tour résidentielle et que, comme elle est très fine, certains des étages sont vides et ouverts, pour laisser passer le vent. Ça évite aux résidents de se faire secouer.
Suite à ce point culture, l’étape suivante c’est le MoMA (Museum of Modern Art), pour rester dans le thème.

Et comme prévu, j’en suis ressorti épanoui. Un bon mélange de classiques inestimables mélangés à du WTF.
J’ai décidé qu’on jouerait ensemble à « classique ou wtf ? « . Le but est simple, à vous de déterminer si j’ai trouvé ce qui suit classique ou wtf. Pour vous aider, dites vous qu’en général je réagis comme ça :
- Classique : « Ah bah stylé ! »
- Wtf : « Beuh ! » ou « Mais enfin! »
C’est parti.

Une salle remplie de cartons en équilibre sur la tranche.
PS : Il y avait aussi un tas de pailles entreposé quelque part dans la salle. Mais des pailles en plastique hein, celles avec lesquelles on boit son coca et les tortues de mer s’étouffent.

Barbie Paraplégie.

One : Nb.31 de Jackson Pollock.

La nuit étoilée de Van Gogh.

Les demoiselles d’Avignon de Picasso.

La roue de bicyclette de Marcel Duchamps.

Le tableau coquilles de moules.

Les fémurs franco-belges.

Les M16.

La persistance de la mémoire de Dali.

Le buste de la surenchère.
Bien joué vous avez gagné !
En vrai, y’avait plein de pièges, parce que certains classiques sont wtf, calmez-vous, j’ai dit que vous aviez gagné.
Evidemment, ce n’est pas que ça le MoMA. Le musée est gigantesque et il y a plein de choses à voir. Je vous le recommande vivement. Il est vraiment incroyable.
Après notre visite, on rentre à l’appart parce qu’on a prévu un truc ce soir et qu’on doit retrouver Ludo à l’appart.
Ce qu’on a décidé de faire, c’est le Sleep No More. Et je vous le dis direct, c’est une des meilleures expérience que j’ai pu faire à New-York (j’hésite même à dire « de ma vie », mais je suis allé au Parc Astérix quand-même).
On se retrouve avec Ludo et pour le remercier de son accueil et de son aide, Hugo propose qu’on lui paie sa place pour entrer à Sleep No More (mais oui, je vais vous dire ce que c’est juste après). Ca me va carrément !
On a rdv à 21h pour participer au truc. J’avais noté l’adresse dans mon bloc-notes iPhone, comme tous les trucs qu’on devait faire depuis le début. On se met en route et après quelques dizaines de minutes de métro on arrive enfin à l’adresse indiquée.
Sauf que… on se retrouve devant le MET. Vous vous souvenez ? Le musée qu’on n’a pas fait plus tôt dans la journée. What ?
Il se trouve que je suis un très gros con, et que j’ai lu la mauvaise ligne dans mon bloc note depuis le début…
Sleep No More n’est pas du tout là où on est, mais à l’autre bout de la ville. Génial, il est tout juste 21h, on va rater une partie. Merci Rémy.
Finalement, on arrive au bon endroit mais assez en retard. Il y a un vigile à l’entrée du bâtiment et comme le nombre de places à l’intérieur est compté, il doit vérifier nos identités et les réservations. Ça y est on y est finalement.
Bon, c’est quoi Sleep No More ? J’ai pas de photos car ce n’est pas autorisé, il va falloir me croire sur parole ou regarder Gossip Girl (y’a un épisode sur ça, me jugez pas !).
C’est une pièce de théatre immersive. Mais pas avec une scène où on reste assis à regarder.
Le bâtiment est décoré et aménagé de façon à ce que chaque pièce soit un décor de la pièce. Genre il y a la salle de bain, la rue, le magasin etc… Et les acteurs jouent leur partie chacun de leur coté et parfois se rejoignent. Le côté immersif réside dans le fait que le public peut se déplacer librement dans les décors. Il peut suivre un acteur tout le long de la pièce s’il le souhaite, s’en approcher comme il le veut tant qu’il ne le touche pas, il peut aller voir tous les acteurs, il peut ne suivre personne et se plonger dans l’univers d’un décor (Hugo qui s’est plongé dans l’univers du magasin de bonbons par exemple. Gourmand !). Le fait est qu’à l’entrée, toutes les personnes du public reçoivent un masque blanc à porter tout le long du truc. Ce masque signifie que vous n’existez pas dans le monde dans lequel vous êtes plongé. Si un acteur doit marcher droit vers lui et que vous êtes sur son chemin, il vous poussera, car vous n’existez pas pour lui. Les acteurs interagissent parfois avec le public (une actrice m’a attrapé par la main pour me chuchoter à l’oreille « I will die tonight »), mais c’est eux qui décident quand vous êtes là ou pas.
Au final, toutes les histoires se recoupent en une scène finale vient conclure l’expérience.
(Scène que j’ai ratée d’ailleurs, j’étais perdu dans les escaliers…).
Bref, un truc inoubliable que je recommande 3000x.

A la sortie je fête ma première à Manhattan de nuit avec cette photo.
On rentre se coucher après toutes ces aventures.