Kyoto, Japon : Jour 6

Jour 6

Aujourd’hui, ça va être physique donc on profite que le petit déjeuner à l’hôtel soit compris pour prendre un max de vitamines.

Et on y va !
Ce matin on retourne au marché, qui porte le doux nom de Nishiki Market.

Ça ressemble assez à celui qu’on a déjà fait à Osaka (décrit ici).

Honnêtement, on a décidé d’aller dans ce marché parce qu’avant de partir au Japon, on a vu sur internet qu’ils y vendaient une curiosité gustative.
Un petit poulpe présenté comme une sucette. Et comme j’ai toujours envie de manger des spécialités, je me suis dit que ça me semblait assez spécial pour mériter le déplacement.

On s’enfonce dans l’allée principale avec comme objectif : le stand de poulpettes (mix de poulpe et sucette).
Sur le chemin, rien ne nous fera changer de direction, on combattra les odeurs délicieuses qui proviennent d’à peu près partout, sans se laisser tenter.

Et enfin, nous y voilà. Le stand de poulpettes se dresse devant nous !

En vrai, c’était le quinzième. Tout le monde vend des poulpettes dans ce marché… C’est juste devant celui-là qu’on s’est dit qu’il fallait bien acheter quelque part.

Voilà la bête :

Je conçois que ça puisse être répugnant pour certains, mais je n’ai pas été répugné. Je trouvais ça même plutôt joli.

Mais ce qu’on veut tous savoir, c’est si c’est bon. Et bien la réponse est :
ça va.

C’est pas délicieux, c’est pas immonde, c’est basique.
La recette c’est : prendre un petit poulpe, ne pas lui donner de prénom pour ne pas s’attacher (moi je l’ai appelé Poulouloupe, mais il était déjà décédé donc ça va), le couper en 2 entre la tête et les tentacules, vider le contenu de la tête, y mettre un œuf cuit dur, consolider les tentacules et la tête nouvellement farcie à nouveau ensemble, pour faire comme si de rien n’était et recouvrir le tout d’un truc rouge un peu sucré comme pour faire un poulpe d’amour.

Donc voilà, si vous aimez l’aspect en bouche du calamar, l’oeuf cuit dur et un glaçage un peu sucré, c’est fait pour vous. Et c’est servi froid.

Ça me servira de repas ce midi.

L’après-midi, on a prévu d’aller visiter Le Fushimi Inari Taisha. Le sanctuaire aux 10.000 torii (un tori c’est une grande arche rouge qui indique l’entrée d’un lieu sacré).

Ah ouais, mais je vous avais prévenus que Kyoto ça allait être culturel !

Bon pour y aller, train, comme d’habitude et un peu de marche dans des routes aux dénivelés un peu accentués. Mais c’est normal, le mont Inari est pas très loin, ça joue un peu.

N’empêche que, beaux gosses les mecs qui font des démarrages en côte avec leur pousse-pousse plein de gens. BG !
Les abords du site sont pas fous, ça regorge de petits stands de bouffe et de souvenirs au tarif touriste.

Il est temps pour nous de franchir le premier torii du temple.

Juste après cette porte, il y a un plan qui montre tous les cheminements possible au sein du sanctuaire. Celui qui nous intéresse, c’est celle des bonhommes, celle où on passe sous les 10.000 toriis !
(Spoiler : je vais chouiner tout du long).

On commence la promenade et le cadre est super. C’est typiquement ce à quoi je pensais quand on me parlait du Japon « à l’ancienne ».

Quand tout à coup, le temps d’une pause, Hugo remarque du coin de l’oeil, ce qui semble être un chemin, mais personne ne l’emprunte. Pas de panneau l’indiquant, mais il ne semble pas interdit. Il monte un peu et le tracé n’incite pas instinctivement à le suivre.

Parfait, Hugo lance l’idée d’aller voir ce qui s’y passe. Ça nous mène à une forêt mi-forêt normale, mi-forêt de bambous. Et y’a personne sur le chemin.

Si en fait, y’avait le petit mec qu’on voit au loin sur la photo qui faisait des câlins aux bambous.
Mais c’est vrai qu’on ne montre jamais assez aux bambous qu’on les aime. Profitez de vos bambous tant qu’ils sont encore parmi nous. Bien joué à lui en tout cas.

On poursuit le chemin et c’était finalement une belle idée de Hugo que ce chemin escarpé. On tombe sur une espèce de mini-temple, et il n’y a personne. Vraiment personne cette fois, même pas un mec qui faisait des câlins à des trucs. Il y a des sculptures de renards avec des bavoires, des pierres tombales semble t-il, des torii et des mini torii.

La sensation dans cet environnement était tellement cool. Et je pense que c’est dû au fait qu’on soit sortis des sentier battus pour arriver là. Comme si on avait découvert ce temple, nous.

C’était assez petit donc on fait le tour et, comme c’était un cul-de-sac, on rebrousse chemin, pour retourner sur le tracé officiel. Mr Bambou n’a pas bougé, il est front contre les troncs maintenant. C’est beau cette fusion de l’homme et la plante.

On reprend donc notre route sous les torii et ça monte pas mal en fait. Mais genre de ouf. Des vrais escaliers pour monter.
A intervalles réguliers, il y a des petits paliers. Comme des niveaux dans un jeu vidéo. Sur chaque palier on a toujours un petit temple ou un truc un peu religieux à visiter et surtout des distributeurs de boissons. Parce que monter des escaliers toute l’aprem sous 30° humide, ça tabasse la race quand même.
On continue; escaliers, palier, escaliers, palier, escaliers, palier, etc… Ça finit jamais, j’ai pas d’endurance, je respire comme un asthmatique. Et j’ai soif aussi, mais à chaque palier, les distributeurs affichaient les boissons de plus en plus chères… Ils sont malins les bougres, plus on monte, plus on est assoiffé, plus c’est cher. Vil.

En fin de compte, j’arrive fumé au sommet du Mont Inari. Parce que oui, Inari c’est le nom d’une petite montagne, que je viens d’escalader sans faire exprès. Donc soyez prêts si vous tentez le Fushimi Inari Taisha, vous
allez grimper une montagne. Hugo, lui ça va. Mais il fait de la course à pieds, donc il est tout frais comme un gardon.

Sinon voilà à quoi ça ressemble au sommet.

Et pour info, oui, le réseau mobile passe là.

Qu’est ce qu’on fait après être monté tout en haut d’un truc ? Bah on redescend.

Faut savoir que j’ai un genou qui est un peu douloureux quand je fais un trop long effort dans la journée. Ça commençait un peu à me lancer avant d’arriver au sommet. Donc j’entame ma descente mollo, mais Hugo, a une meilleure technique pour ça soit moins douloureux.

Courir.

Oui oui, courir dans les escaliers pour les descendre.
Ça fonctionne bien. Ça fait pas mal et ça va vite.

Donc petit conseil si vous avez des douleurs aux genoux, courez dans les escaliers.

On arrive au point de départ. La boucle est bouclée. On a réussi le niveau expert de la balade. Bravo nous.
On prend la direction de la gare pour rentre dans le centre-ville, avec Bouddha qui nous salue au passage.

C’est la fin d’après-midi quand on arrive dans le centre, mais encore trop tôt pour qu’on rentre à l’hôtel.

Pas loin de l’hôtel, il y a le Musée International du Manga… Bon je sais, j’avais dit qu’à Kyoto on faisait une pause avec les mangas mais c’est un musée ! MU-SÉE ! C’est hyper culture un musée.

Par contre, on se grouille parce qu’il ferme dans 1h quand on y arrive.
Malheureusement, on peut pas prendre de photos dedans donc va falloir fermer les yeux et imaginer ce que je vous décris (lisez avant par contre).

C’est une ancienne école réaménagée en musée et il y en a pour tout le monde. A l’entrée il y a différentes étagères proposant des mangas dans toutes les langues. Les mangas étrangers sont des dons faits par les voyageurs. Donc si vous souhaitez leur filer, c’est bienvenue. Si j’avais su avant, j’aurais ramené mon tome 1 de Mob Psycho 100 que j’ai détesté.

Ensuite une énorme salle à l’allure de bibliothèque municipale mais qui regorge de mangas ultra vieux qu’on peut feuilleter. J’ai regardé un des premiers tome de Tetsujin 28. Gigantor si vous préférez (bon d’accord, je le connaissais pas avant d’aller au Japon, c’est juste qu’il est assez célèbre là bas, donc on a dû apprendre).

A l’étage, on retrouve une pièce dédiée aux magazines hebdomadaires qui pré-publient les mangas, une salle de dédicaces de mangakas et de dessinateurs internationaux et une salle de classe totalement conservée. Histoire de garder un peu l’âme de l’école.

Bref, ça nous prend bien l’heure qui nous restait avant la fermeture et comme y’a pas eu d’image pour décrire tout ça, en voici une.

C’est sur le bord de ce petit fleuve mignon qu’on s’est assis quelques temps pour se remettre de nos émotions de la journée en mangeant des dorayakis à la pâte de haricots rouges (2 pancakes entre lesquelles on fourre de la pâte de haricot rouge) achetés au konbini d’à côté. C’est trop bon.

L’hôtel est pas loin, on va acheter des bentos pour manger le soir et on rentre. Miam, douche et un petit coup dans le Onsen.

La journée s’achève, on boit un max de boissons gratuites au dernier étage et go dodo.

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4 replies to “Kyoto, Japon : Jour 6

  1. Amis lecteurs de Bagage en soute, Coucou

    Je tiens juste à préciser, si toutefois c’est nécessaire, que je ne solicite pas la course en phase de grimpette mais bien en phase de dégrimpette (communément appelée « La descente »).

    Pour les plus curieux d’entre-vous, je dissèque ma théorie du contrôle de la douleur en milieu escaliforme chaque semaine avec un invité different dans mon podcast « Attention à la marche 2 » dont voici le lien pour l’episode 1 en compagnie d’Alain Dorval ( voix francaise de Sylvester Stalonne , qu’il a notamment doublé dans Rocky quand celui-ci se hissait au sommet des marches de Philadelphia Museum of Art)
    https://bit.ly/2Xqw55G

    Salutations sportives,
    Hugo

    J’aime

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